a vu la participation du Ministre de l’Economie, de la Planification et du Développement, la Secrétaire d’Etat aux Finances, le Secrétaire Général du Ministère des Finances et du Budget, le Directeur National de la BEAC par ailleurs Gouverneur suppléant pour le FMI et les cadres du Ministère des Finances et du Budget.
Dans sa déclaration le Ministre des Finances souligne qu’une équipe d’Experts du FMI a effectué à N'Djamena du 22 mars au 4 avril 2017 afin d’évaluer les évolutions économiques récentes et la performance du Tchad dans le cadre du programme financier et économique actuel du gouvernement soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC) du FMI approuvée en août 2014. Les discussions ont également porté sur l'intérêt manifesté par le gouvernement pour un nouveau programme.
Le 30 juin 2017, le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord triennal dans le cadre de la facilité de crédit étendue (FEC) pour le Tchad pour un montant de 312,1 millions de dollars américain, soit environ 187,260 milliards de FCFA pour soutenir la stratégie de stabilisation et de relance du pays.
Les politiques dans le cadre du nouvel accord devraient catalyser le soutien supplémentaire des partenaires externes du Tchad.
L'accord appuiera la stratégie de stabilisation et de relance des autorités et contribuera à favoriser une croissance durable à long terme.
L'arrangement aidera à stabiliser la position budgétaire, à soutenir un positionnement durable de la balance des paiements et à reconstruire les réserves internationales.
Pour terminer, le Ministre des Finances et du Budget a adressé ses vives remerciements à l’ensemble du Gouvernement et à son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat IDRISS DEBY ITNO pour son soutien sans cesse pour la réussite des programmes mis en œuvre avec les différents partenaires Techniques et Financiers du Tchad. Et, a formulé le vœu ardent que la conclusion favorable permettra aux autres bailleurs de fonds de procéder également aux appuis budgétaires annoncés de leur part avant la fin de l’année 2017.
Selon M. Jean Claude Nachega, Représentant résident du FMI Le FMI a été sensible au contexte économique particulièrement difficile dans lequel se trouve le Tchad. En effet, les performances macroéconomiques et financières se sont sensiblement détériorées au cours des deux dernières années du fait de l’aggravation des effets de deux chocs exogènes : (i) des prix du pétrole très bas et (ii) une situation sécuritaire sous régionale tendue couplée à une crise des réfugiés. Le lourd fardeau de la dette commerciale extérieure a été un facteur aggravant des effets de ces chocs.
En 2016, le PIB réel non pétrolier s’est contracté de 6% et l’indice des prix à la consommation a diminué d'environ 1%. L’ajustement budgétaire massif en 2015 et 2016, couplé à l’accumulation des arriérés intérieurs, a en effet contribué à l’installation d’un cercle vicieux de « contraction de l’activité économique, baisse des recettes budgétaires et réduction des dépenses publiques ». Les politiques prévues dans le nouvel accord devraient catalyser davantage l'appui des partenaires extérieurs du Tchad.
Le programme soutenu par la FEC vise à aider le Tchad à rétablir la stabilité macroéconomique et à jeter les bases d'une croissance économique robuste et inclusive. Il contribuera également à l'effort régional de rétablissement et de préservation de la stabilité extérieure de l'Union économique et monétaire de l'Afrique centrale (UEMAC).
Le FMI se félicite de l’engagement des autorités tchadiennes (i) à préserver l'ajustement budgétaire réalisé à ce jour et (ii) à améliorer la mobilisation des recettes non-pétrolières par l’élargissement de l'assiette fiscale et le renforcement des administrations fiscales et douanières.