En effet, cet atelier de formation est en lien avec l’application du Réseau douanier mondial de lutte contre la fraude (CEN), dans la plateforme de communication sécurisée du Réseau douanier de lutte contre la fraude (CEN com) ainsi que dans le rôle de la douane en matière de sécurité. La formation est assurée par des experts de l’équipe de gestion du CEN au Secrétariat général de l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD).
Cette session de formation poursuivait les objectifs suivants :
· Promouvoir la culture du renseignement et mettre en place une fonction du renseignement plus adaptée et fonctionnelle;
· Connaitre l’environnement aéroportuaire, la place et le rôle de la douane ainsi que les techniques de ciblage et de profilage des voyageurs à haut risque ;
· Former et doter de nouveaux utilisateurs du CEN et du CENcomm des connaissances nécessaires à la collecte et à l’analyse des données liées à la fraude, aux grands trafics et à la criminalité transnationale organisée;
· Sensibiliser les responsables des services de la surveillance et de la lutte contre la fraude ainsi que ceux de l’analyse des risques à l’utilisation des outils de l’OMD;
· Renchérir la base des données du CEN et du CENcomm;
· La politique de communication et de renseignement de l’OMD ;
· La différence entre l’information et le renseignement douanier;
· Le rôle et les actions des douanes face au problème de sécurité ;
· L’introduction des données dans le CEN et ses applications, à travers des exercices pratiques.
Dans son mot de clôture le Secrétaire Général du Ministère des Finances souligne que : « Certes, nos Administrations déploient d’énormes efforts dans le cadre de la lutte contre la fraude, mais les résultats ne sont pas toujours partagés par la communauté internationale. Il me sied donc de faire remarquer que ce séminaire de formation, qui a débouché sur l’engagement pour chacun des participants à redoubler d’ardeur au travail pour relever les défis de l’heure, vient renforcer le dispositif de prévention et de lutte contre la fraude existant. Il permet en outre d’engager le processus de repositionnement de la douane dans le domaine de sécurité, au regard de sa position stratégique aux frontières ».
Pour finir le Secrétaire Général se prononce en ce terme: « C’est donc à une révolution d’esprit, de culture et de méthode de travail que je vous engage. Je conviens qu’une telle révolution va nécessiter d’importants investissements tant en matériels qu’en ressources humaines de qualité. Je ne me déroberai pour cela. Mais en attendant, faisons avec le peu dont nous disposons. Car ne dit-on pas qu’on peut réaliser de grandes choses avec de petits moyens ?
Sur ce, je déclare ouvert l’atelier de formation sur le Renseignement douanier, sur le Réseau douanier de lutte contre la fraude et ses applications.
Pour l’expert Camerounais Monsieur ETIENNE SAMA II, cet atelier est un succès car non seulement les participants, très motivés et enthousiastes se sont engagés à vulgariser les enseignements reçus au cours de cette formation, utiliser les connaissances reçues pour faire avancer le service, mais ils ont également été invités à poursuivre à s’exercer individuellement et en groupes, notamment en échangeant entre eux, mais aussi avec les formateurs et le Correspondant National (CN).
Les différents modules ont donné lieu à des discussions fructueuses qui ont permis la formulation de quelques recommandations ci-après :
· La mise en place d’un groupe de travail chargé de finaliser le document portant projet d’instruction cadre sur le renseignement issu des travaux en ateliers;
· La vulgarisation au niveau national des instruments et outils de lutte contre la fraude de l’OMD (CEN, CENcomm, etc.), en accordant l’accès au plus grand nombre d’agents des Douanes;
· L’échange d’informations et des renseignements au niveau mondial, régional, entre les services de la DGDDI, et transmettre les données au Correspondant National;
· Solliciter les services de l’ADAC dans le cadre du ciblage et du profilage des passagers et du fret aérien ;
· L’acquisition du nCEN telle que recommandée par l’OMD pour les administrations des douanes qui ne disposent pas encore de base de données nationale en matière de lutte contre la fraude.
· Le nCEN étant une base de données et un réseau douanier national de lutte contre la fraude qui permet de prendre en compte les données à caractère personnel contrairement au CEN ;
· La valorisation du service en charge du renseignement en mettant sa disposition des moyens nécessaires à son bon fonctionnement.