La Direction Générale des Impôts (DGI) en partenariat avec le Cercle de Réflexion et d’Orientation sur la Soutenabilité de l’Economie Tchadienne (CROSET), a organisé une conférence-débat sur le thème : les effets socioéconomiques des innovations fiscales de la loi de finance 2018, le 04 Avril 2018 dans la salle multimédia du CEFOD.
Cette conférence intervient dans le cadre du projet de promotion du civisme fiscal et de la recevabilité à travers la sensibilisation des contribuables et des acteurs publics.
Le panel était composé de trois intervenants, il s’agit de ADOUM MAHAMAT HASSANE, Directeur des Etudes de la législation et du Contentieux à la DGI, FOSSO DIFFO EVARISTE Directeur de la Société Africain d’Assurance et de Réassurance et GADOM DJAL-GADOM, enseignant-chercheur à l’université de N’Djamena.
L’objectif de cette conférence est d’expliquer la loi de finance initiale pour l’exercice 2018.
Présentant ladite loi, Madame KONDENGAR NO-ASSOUM par ailleurs chef de Division de législation à la DGI a déclaré que la loi des finances 2018 a été élaborée dans un contexte économique difficile. Par innovation l’IRPP qui était de huit (8) tranches est réduit à quatre (4) tranches notamment : 0%, 10%, 20% et 30% selon le salaire et la TVA a été réduite aussi.
Pour madame KODINGAR toutes ces innovations visent à soutenir le budget de l’Etat qui est déficitaire de plus 400 illiards de FCFA.
Le paneliste GADOM DJAL-GADOM s’est focalisé sur les conséquences socioéconomiques de la loi des finances 2018. Selon lui la hausse des impôts a baissé le pouvoir d’achat.
Quant au Directeur de la Société Africain d’ Assurance et de Réassurance, Monsieur FOSSO DIFFO EVARISTE la loi des finances 2018 impacte négativement sur les entreprises car leurs chiffres d’affaires ont baissé de 15 à 50% entrainant un gel de la création d’emploi. Il exhorte donc le Gouvernement à revoir certain contenu de la loi des finances 2018.
Après quelques questions concernant les mécanismes du suivi-évaluation de la loi des finances 2018, Madame KONDENGAR NO-ASSOUM répond que certaines mesures allègent et c’est par manque d’information que certaines dispositions de la loi des finances 2018 sont incomprises.