En effet, le gouvernement, en se fondant sur les hypothèsesAdopté par 127 voix pour, zéro contre et 27 abstentions, le projet de loi de Finances portant Budget Général de l’Etat, est le docu- ment par lequel le gouvernement présente ses projets en matière de dépenses et de recettes pour l’année à venir. Il est l’expression financière pour une durée d’un an des activités de l’Etat. C’est en vertu du principe budgétaire de l’annualité que le projet de budget est présenté à l’Assemblée Nationale à la fin de chaque année. La situation macroéconomique et l’évolution favorable de l’économie nationale en 2018, a permis d'élaboré le projet de Budget pour l’année 2019 qui s’élève en recettes à 983,003 milliards de FCFA et en dépenses à 979,975 milliards de FCFA. Il se dégage un solde budgétaire global de 3,028 milliards de FCFA. Cependant, en y retranchant le mon- tant des dons et legs qui est de 156,375 Milliards de FCFA, il en résulte un besoin de financement de 153,347 Milliards de FCFA entièrement financé par les ressources extérieures.
Ainsi, ce projet de loi a pris en compte le contexte économique actuel qui se traduit par le cadrage macroéconomique dans lequel s’insère le projet de Budget 2019 qui se caractérise par :
Un taux de croissance économique de 6,9% ;
Un taux de pression fiscal hors pétrole de 8% ;
Un taux d’inflation de 3% ;
Une production totale de brut de 114.751 barils/jour ;
Un cours de baril de Brent fixé à 65 dollars US ;
Une décote de 5 dollars US par baril ;
Un taux de change du dollar fixé à 555 FCF.
Ces projections du projet de loi de finances initiale 2019 sont faites sur une base prudente en tenant compte non seulement du contexte international et de la situation intérieure de l’économie, notam- ment la volatilité du cours de brut et la fragilité de la sécurité aux frontières mais aussi et singulièrement des orientations de la politique économique et budgétaire du Gouvernement. Les priorités de la politique budgétaire du Gouvernement seront de poursuivre les réformes devant permettre d’améliorer la mobilisation des ressources fiscales hors pétrole et de maitriser les dépenses courantes de l’Etat dont la masse salariale.
La séance plénière parlementaire a été riche en débats sur les points tels que :
- la programmation budgétaire
- la situation des retraités,
- La convention OLAM avec le Gouvernement du Tchad sur la Coton Tchad S.A,
- les taxes fiscales sur les sociétés de téléphonies mobiles
- et autres.
Le Ministre des Finances et du Budget en répondant aux diffé- rentes préoccupations des Députés a situé le contexte macro -économique et l’environnement dans lequel le projet du bud- get a été élaboré. Il a indiqué que le projet de budget repose également sur les reformes structurelles qui ont conduit le pays vers la quatrièmes République dans l’optique du renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie. Il a mis l’accent sur les axes stratégiques importants, les contraintes et les grandes options du gouvernement. Les reformes dans
le domaine de la politique budgétaire seront poursuivies. Un accent particulier sera mis sur la mobilisation des ressources hors pétrole.
Quant aux dépenses courantes, elles seront contenues. Tou- tes fois il a rappelé aux élus du peuple, de l’organisation des élections législatives et communales vers la fin de l’année 2019.
Pour finir, le Ministre annonce aux députés que le projet de budget prend en compte le domaine social à travers l’amélio- ration des conditions de travail et particulièrement le pouvoir d’achat des fonctionnaires, la réévaluation des salaires des militaires et l’augmentation générale spécifique des fonction- naires et agents de l’Etat.