Le fonds Africain de Garantie et de Coopération Économique(FAGACE) a organisé une journée de promotion au Tchad le mardi 08 septembre 2020 dans la salle de réunion de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale. Cette journée d’échanges techniques sur les orientations du Fonds et le partage des risques entre banques et garants s’est déroulée sous la présidence de la Secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget MmeNDOLENODJIALIXE NAIMBAYE.
La Représentante régionale de FAGACE pour l’Afrique Centrale souligne que le FAGACE entretien et développe des relations de partenariat avec la plupart des banques de la sous-région. A cet effet, des projets d’investissements ont été financés avec la garantie du Fonds dans le cadre de ces relations avec les Etats membres du Fonds dont le Tchad en fait partie. Pour elle, 2500 milliards de FCFA ont été mobilisés dans les Etats membres du Fonds. Les secteurs stratégiques de l’agriculture, de l’agro-industrie, de l’industrie, des télécommunications et de l’énergie ont surtout bénéficié des ressources mobilisées.
Il faut noter qu’au niveau du Tchad, les interventions du FAGACE restent largement en deçà des objectifs visés. Face à cette situation la nouvelle équipe dirigeante de FAGACE a jugé nécessaire de réfléchir sur les modes opératoires à même de faciliter les interventions du FAGACE au Tchad.
Madame Migan Emmanuelle affirme que « le garant multilatéral qu’est le FAGACE a un rôle prépondérant à jouer pour permettre aux banques opérant dans ses Etats membres d’accorder les crédits aux PME/PMI et aux grandes entreprises tout en réduisant leur exposition. C’est pourquoi nous avons entrepris des actions en direction des banques prêteuses pour échanger avec elles afin d’identifier et de mettre en place des modes opératoires qui leur permettre de respecter les nouvelles exigences des dispositifs prudentiels, du moins pour ce qui concerne la gestion optimale des fonds propres des banques et la gestion de leur exposition dans l’octroi des crédits ».
La Secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget Mme NDOLENODJI ALIXE NAIMBAYE souligne que la mobilisation effective des ressources financières permettra la réalisation des projets concrets à impact socio-économiques visibles. Les projets viables sont un gage de transformation de l’économie locale, concourant directement à l’émergence d’une économie diversifiée et compétitive. Car ils renforcent les chaines de valeurs, génèrent à terme, des entreprises, des emplois nouveaux, une valeur ajoutée en termes des recettes supplémentaires sous forme de taxes et droits de douanes pour l’Etat ainsi que la mise à disposition des structures pour l’amélioration de notre cadre de vie. Par contre, pour mobiliser ces ressources, il faut aussi bien des institutions prêteuses que des institutions de garantie. Ceconscient de cette réalité que la République du Tchad a adhéré au Fonds Africain de garantie et de Coopération Économique (FAGACE) en décembre 2011 afin qu’il puisse accompagner les banques prêteuses en facilitant ainsi l’accès au financement des entreprises tchadiennes.
A ce jour le Tchad note un bilan assez faible d’intervention de FAGACE et la tendance doit être renversée vu que le besoin est réel notamment à l’heure ou sont mis en place des dispositifs pour booster l’entreprenariat des jeunes par exemple souligne la Secrétaire d’Etat aux Finances et au Budget.
Elle a également lancé un appel à l’endroit des banques présentes à cette occasion d’utiliser les mécanismes de couverture de Fonds qu’offre le FAGACE, afin de financer d’avantage les projets productifs au Tchad.
Dans sa présentation, Monsieur Yacoubou Abdoulaye Expert de FAGACE affirme qu’en matière de financement des PME, le Fonds s’est fixé les objectifs ambitieux tels que accorder un encours de garantie d’environ 68 milliards de FCFA afin de mobiliser au moins 136 milliards de crédit pour le financement d’au moins 600 PME à l’horizon 2022 avec une création importante d’emplois puis de favoriser les interventions en faveur des quatorze(14) Etats membres dont principalement le Tchad, la RCA, la Guinée Bissau, la Mauritanie qui ont à ce jour un faible niveau de projets garantis.