au Tchad d’informer les autorités sur la mise en œuvre de deux opérations complémentaires d’appui budgétaire : la première à caractère d’urgence a pour principal objectif de soutenir immédiatement les efforts pour assurer la stabilité macroéconomique à travers des reformes de consolidation budgétaire, tout en établissant des mécanismes efficaces de protection sociale qui peuvent atténuer les effets sociaux négatifs sur les pauvres et les personnes vulnérables.
La deuxième est celle d’identifier les axes prioritaires des reformes pour améliorer la gouvernance et relances économiques dans le cadre d’un programme d’appui budgétaire. Le Tchad continue à subir massivement les effets néfastes de quatre chocs exogènes relatifs à : la baisse des prix du pétrole ; la détérioration de la situation sécuritaire ; la crise humanitaire ; et la dévaluation du naira. La mission a constaté que la situation macroéconomique continue à subir les effets d’une profonde récession et d’une déflation enregistrés en 2016 avec des graves incertitudes pour 2017.
Face à cette situation, depuis Septembre 2016, le gouvernement a mis en place des mesures courageuses d’austérité pour assurer la consolidation budgétaire. Ce plan d’action d’urgence a entraîne des réductions de dépenses importantes visant à garantir que le niveau de charges reste conforme à la baisse importante des recettes pétrolières. Avec ces ajustements budgétaires et les arriérés de salaires, les tensions sociales ont fortement augmenté. En plus de ces mesures d’austérité, le Gouvernement n’a pu financer son déficit que grâce aux appuis budgétaires d’urgence des bailleurs tels que la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, la Banque Africaine de Développement, l’Union Européenne et la France.